Arcimboldo, Giuseppe (1527-1593) - Quatre saisons dans une tête vers 1590

Dans ce tableau de Giuseppe Arcimboldo, un tronc d'arbre, des branches, des plantes, des fruits et des fleurs sont disposés pour créer la tête, le cou et la poitrine d'une personne âgée, comme un portrait.

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Giuseppe Arcimboldo (1527-1593) était un peintre italien de la Renaissance surtout connu pour avoir créé des portraits de tête imaginatifs entièrement composés d'objets tels que des fruits, des légumes, des fleurs, des poissons et des livres.

Ces œuvres constituent une catégorie distincte de ses autres productions. Il fut un peintre de cour conventionnel, réalisant des portraits pour trois empereurs du Saint-Empire romain germanique à Vienne et à Prague, et réalisa également des sujets religieux et, entre autres, une série de dessins en couleurs d'animaux exotiques de la ménagerie impériale. Cependant, il se spécialisa dans les compositions symboliques grotesques de fruits, d'animaux, de paysages ou de divers objets inanimés disposés en formes humaines.

Le père de Giuseppe, Biagio Arcimboldo, était un artiste milanais. Comme son père, Giuseppe Arcimboldo a commencé sa carrière comme concepteur de vitraux et de fresques dans les cathédrales locales à l'âge de 21 ans.

En 1562, il devint portraitiste de la cour de Ferdinand Ier à Vienne, en Autriche, puis de Maximilien II et de son fils Rodolphe II à Prague. Il fut également décorateur et créateur de costumes de la cour.

L'œuvre conventionnelle d'Arcimboldo, sur des sujets religieux traditionnels, est tombée dans l'oubli, mais ses portraits de têtes humaines composées de légumes, de plantes, de fruits, de créatures marines et de racines d'arbres, ont été très admirés par ses contemporains et restent aujourd'hui une source de fascination.

Dans le portrait aujourd'hui représenté en plusieurs exemplaires intitulé « Le Bibliothécaire », Arcimboldo a utilisé des objets qui symbolisaient la culture du livre de l'époque, comme le rideau qui délimitait les salles d'étude individuelles d'une bibliothèque et les queues d'animaux, qui forment la barbe du portrait, qui servaient de torchons. Ses œuvres montraient non seulement la nature et l'être humain, mais aussi leur étroite relation.

Après la publication du portrait, certains chercheurs, qui avaient une relation étroite avec la culture du livre à l'époque, ont soutenu que le portrait ridiculisait leur érudition. En fait, Arcimboldo soulignait que les gens riches qui collectionnaient des livres le faisaient pour les posséder, plutôt que pour les lire.

Arcimboldo mourut en 1593 à Milan, en Italie, où il s'était retiré après avoir quitté le service de Prague.