Kathe Kollwitz

Käthe Kollwitz (1867-1945) était une artiste allemande, réputée pour ses œuvres puissantes et émouvantes qui abordaient l'injustice sociale, la guerre et la souffrance humaine.

Né en 1867 à Königsberg, en Prusse orientale (aujourd'hui Kaliningrad, en Russie), Kollwitz était le cinquième enfant d'une famille libérale de la classe moyenne.

Son père, Karl Schmidt, était social-démocrate et constructeur de maisons, tandis que sa mère, Katherina Schmidt, était la fille d'un pasteur luthérien.

Le parcours artistique de Kollwitz a commencé sous la direction de son père, qui a reconnu son talent et a organisé pour elle des cours d'art.

Elle a étudié la peinture à Berlin et à Munich, où elle a été influencée par les œuvres de Max Klinger et le mouvement réaliste.  Cependant, son exposition aux dures réalités de la vie de la classe ouvrière, notamment à travers la pratique médicale de son mari Karl Kollwitz, a profondément façonné son orientation artistique.

Ses premières œuvres, telles que les séries « La Révolte des Tisserands » (1894-1898) et « La Guerre des Paysans » (1902-1908), dépeignaient les luttes des pauvres et des opprimés avec des formes puissantes et simplifiées.  Ces œuvres l’ont établie comme une voix majeure du réalisme social et de l’expressionnisme.

La mort de son plus jeune fils, Peter, au cours de la Première Guerre mondiale, a profondément affecté Kollwitz et l’a amenée à créer des œuvres poignantes explorant les thèmes du deuil et de la perte maternelle.

Ses œuvres ultérieures, notamment la série « Guerre » (1922-1945), continuent de traiter de l’impact dévastateur des conflits sur les familles et les communautés.

Kollwitz fut également une pionnière pour les femmes dans les arts, devenant la première femme élue à l'Académie prussienne des arts et recevant le statut de professeur honoraire.

Malgré les défis du régime nazi, elle est restée fidèle à ses principes, produisant des œuvres qui critiquaient l’inhumanité de la guerre et l’injustice sociale.